Nowcast T4 : 0,3%

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Les derniers chiffres confirment notre lecture du mois dernier : la croissance économique belge se poursuit. Cependant, nous voyons de plus en plus de risques baissiers, surtout pour les entreprises. L’année prochaine, nous tablons sur une croissance annuelle de 1,1%.

Début décembre, la Banque nationale a publié son propre nowcast. Le résultat ? Une nouvelle croissance trimestrielle de 0,3%. Parallèlement, les économistes de la BNB soulignent qu’ils voient surtout un risque haussier. Leur nowcast se situe en effet largement sous le consensus des modèles statistiques sous-jacents. Ceux-ci indiquent plutôt une accélération de la croissance, mais avec une variation considérable. Bien que notre analyse confirme également cette variation accrue, nous voyons surtout des risques baissiers.

Chaud et froid

Le ralentissement du marché du travail pousse le chômage vers 6,5%, conformément à notre conviction d’un ralentissement progressif. Les craintes de chômage, qui font partie de l’enquête que la BNB a menée auprès des ménages, continuent également de diminuer. Dans l’ensemble, la confiance des consommateurs se situe aujourd’hui à un niveau très élevé.

C’est une tout autre histoire pour les entreprises. Les prestataires de services et les commerçants, en particulier, sont un peu moins optimistes, même si le sentiment s’est globalement amélioré cette année. Lors des entretiens mené par la BNB avec les dirigeants d’entreprise, il ressort également que les tarifs et l’emploi sont moins évoqués, avec une attention accrue portée aux marges et au niveau d’activité total.

Différentes prévisions

Pour notre nowcast, exercice mené en collaboration avec l’UGent, nous combinons les indicateurs traditionnels avec notre propre indice bancaire. Il mesure de manière agrégée – et donc anonymisée – les dépenses et revenus totaux de nos clients professionnels. Ces indices ont rebondi après l’été ; les coûts sont encore plus importants que les recettes.

Aujourd’hui, nous constatons toutefois un ralentissement des derniers chiffres. Parallèlement, les modèles statistiques, qui utilisent les données susmentionnées comme données d’entrée, sont en désaccord sur la croissance trimestrielle en cette fin d’année.

Ce désaccord frappant se retrouve également dans les perspectives annuelles pour 2026. Les dix principaux prédicteurs les plus productifs affichent aujourd’hui des avis particulièrement divergents sur l’évolution de l’économie belge l’an prochain. La ligne verte indique la différence absolue moyenne* entre chaque paire de prédicteurs. Avec 0,4 point de pourcentage, ce chiffre est aujourd’hui presque deux fois plus élevé que d’habitude.


 
Nous maintenons donc la croissance trimestrielle de 0,3%, mais nous voyons surtout des risques baissiers. Pour l’année prochaine, nous prévoyons une croissance en glissement annuel de 1,1%.