Nowcast Q3 : L’économie belge croît de 0,3%

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L’économie belge a progressé de 0,3% au cours du trimestre écoulé. C’est ce que révèle notre dernier nowcast. Pour 2026, la Banque nationale de Belgique et nous tablons sur une croissance annuelle de 1,1%. Mais les opinions divergent à ce sujet. En effet, les prédictions trahissent un profond désaccord sur les investissements, les dépenses publiques et surtout l’évolution du commerce international. 

Cette année, l’économie belge résiste mieux que prévu. C’est ce que révèle notre dernier nowcast pour le troisième trimestre écoulé. La croissance de 0,3% confirme que le creux du deuxième trimestre n’a pas engendré de ralentissement structurel. 

Q3 

En collaboration avec l’UGent, nous venons de finaliser notre nowcast mensuel. Dans ce cadre, nous combinons des indicateurs haute fréquence disponibles publiquement, comme le baromètre de confiance des ménages et des entreprises, avec notre propre indice bancaire. Ce dernier est basé sur les coûts et les revenus de nos clients professionnels. En les fusionnant à grande échelle et de manière anonyme, nous obtenons un aperçu « en live » du niveau d’activité de ces entreprises. Un niveau qui, visiblement, augmente surtout ce trimestre.  

Mais que nous réserve 2026 ? 

Il y a quelques jours, FocusEconomics a publié ses prévisions de consensus pour septembre. Pour ce faire, ils ont interrogé des dizaines de banques, des groupes de réflexion et des organisations internationales comme le FMI. Pour la Belgique, ce consensus se situe aujourd’hui à 1,0% pour 2026, soit un peu moins que les 1,1% que la Banque Nationale et nous préconisons. Mais les opinions sont très divisées, avec des prévisions allant de 0,5% à 1,8%.  

Désaccord 2026 deux fois plus élevé que la normale 

« Mettez 10 économistes dans une pièce et vous obtiendrez 15 avis différents », comme le dit cette boutade bien connue. Les désaccords sont aujourd’hui nettement plus importants que d’habitude. C’est ce qui ressort d’une analyse intéressante que nous avons réalisée sur la base d’un ensemble de données étendu de FocusEconomics (voir publication précédente « Forecast fragmenting »).

Le graphique ci-dessous montre le désaccord moyen associé aux prévisions pour l’année en question. Récemment, il a fluctué autour de 0,25%. Aujourd’hui, il est nettement plus élevé.  

En quoi ces prédictions diffèrent-elles ? La consommation publique, les investissements et, surtout, le commerce international. Elles évaluent très différemment l’impact des changements tarifaires actuels et futurs sur nos exportations et nos importations. Rien d’étonnant, vu la grande incertitude concernant la mise en œuvre et la stabilité de ces tarifs. 

La croissance belge n’a de toute façon pas vraiment dû subir l’après-Covid du commerce international, qui a pesé sur le PIB en raison de la baisse de l’activité. C’est donc une fois de plus le consommateur qui devra entretenir le moteur économique avec les dépenses privées. Note positive : la confiance des consommateurs a récemment atteint un pic.