Nowcast 1 : la croissance trimestrielle belge à 0,3%
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La croissance de l’économie belge au 3e trimestre de l’année 2025 reste stable à 0,3%. Toutefois, une révision récente des chiffres du PIB fait à nouveau baisser légèrement le ratio de la dette.
La croissance belge reste stable, les révisions réduisent le ratio de la dette
En pleine consolidation fiscale, une légère accélération de la croissance serait la bienvenue pour le gouvernement De Wever. Nous ne le voyons pas pour l’instant, mais une révision récente des chiffres du PIB fait à nouveau baisser légèrement le ratio de la dette. Notre premier nowcast pour le quatrième trimestre en cours confirme la croissance stable des derniers mois. Avec un mois de retard, nous estimons une croissance trimestrielle de 0,3% en collaboration avec l’Université de Gand. C’est aussi élevé que l’estimation éclair publiée par la Banque nationale fin octobre pour le troisième trimestre.
On avance, mais prudemment
Avec ce nowcast, le moteur économique semble poursuivre sur la même dynamique. Nous avons également constaté cette tendance à la hausse dans le baromètre économique. La confiance des entreprises a augmenté presque continuellement depuis avril, bien que les derniers chiffres indiquent un léger affaiblissement. En particulier, le sentiment des prestataires de services aux entreprises a légèrement diminué récemment. Il est frappant de constater que le taux d’utilisation de la capacité dans l’industrie manufacturière a augmenté.
La confiance des consommateurs cherche également de nouveaux sommets. L’inquiétude concernant la situation économique de notre pays a augmenté, mais surtout la peur du chômage a diminué. Revenue à son niveau le plus bas depuis plus de 5 ans, celle-ci est le principal moteur de l’augmentation globale du sentiment. Les familles interrogées prévoient également d’économiser un peu plus.
Dans ce contexte, notre propre indice bancaire, qui mesure le niveau d’activité économique, tient également bien la route.
Révision
Il est frappant de constater que la contribution à la croissance des plus grands secteurs a considérablement évolué dans les chiffres réactualisés. Bien que le secteur de la construction en particulier ait semblé peu contribuer à la croissance ces derniers trimestres, les chiffres révisés montrent comment la valeur ajoutée de ce secteur a évolué de manière similaire à l’ensemble de l’économie depuis le début de l’année 2022.
Source: BNB, UGent
Nous constatons le phénomène inverse dans le secteur des services, responsables de plus de la moitié de toute la valeur ajoutée de notre pays. La croissance plus lente que prévu compense les chiffres révisés tant pour la construction que pour l’industrie. Dans l’ensemble, notre économie a grandi à peu près au même rythme en termes réels dans la nouvelle série de données que dans l’ancienne.
Dénominateur nominal
Mais le déflateur de la série PIB a également été révisé. Et il s’est avéré bien plus élevé que ce qui avait été calculé jusqu’à présent. Cela signifie que notre PIB nominal a augmenté plus rapidement que prévu.
Donc une bonne nouvelle pour notre gouvernement. Après tout, le dénominateur sur lequel nous tablons à la fois pour le déficit budgétaire et le ratio de la dette augmente, ce qui signifie que la dette totale diminue légèrement. En d’autres termes : quelques millions de moins devraient (en théorie) être trouvés. Mais ce ne sera pas facile pour autant.
