- 10/2/2025

Lancer votre entreprise : activité complémentaire ou principale ? Nous vous aidons à faire le bon choix !

3 min

Indépendant à titre principal : faire le grand saut

En devenant indépendant·e à titre principal, vous faites directement le grand saut. En effet, vous décidez qu'à partir de ce moment, vous consacrerez la majeure partie de votre temps à votre activité indépendante. D’un point de vue légal, cela signifie plus de la moitié de votre temps.

En outre, vous êtes aussi prêt·e à dépendre des résultats financiers de ce travail. Bien entendu, il convient de tenir compte de scénarios réalistes. Dans le meilleur des cas, un indépendant à titre principal obtient directement un revenu de son travail. Si les résultats de votre nouvelle entreprise sont positifs, c’est donc vous qui en récolterez les fruits.

Ce statut implique certaines limites :

1. Si vous voulez travailler en plus comme salarié ou fonctionnaire, c’est au maximum dans le cadre d’un mi-temps
2. si vous voulez vous diriger vers l'enseignement, votre horaire de professeur (nommé) ne peut dépasser 60% d’un temps plein.

Enfin, en tant qu'indépendant·e à titre principal (ou complémentaire), vous devez aussi assumer certaines obligations.

1. Vous devez être affilié·e à une caisse d'assurances sociales pour travailleurs indépendants.
2. Vous devez payer vos cotisations sociales chaque trimestre.
3. Si vous n'êtes pas exonéré·e, vous devez déclarer et payer la TVA.
4. Vous devez déclarer vos revenus chaque année et payer les impôts y afférents.

Indépendant à titre complémentaire : le meilleur des 2 mondes

En tant qu'indépendant·e à titre complémentaire, vous combinez 2 mondes professionnels. D’un côté, vous êtes membre du personnel d’une entreprise ou fonctionnaire et d’un autre, vous développez votre propre projet et en récoltez les fruits. 

D’un point de vue légal, vous avez le statut d’indépendant.e complémentaire si vous êtes :

1. Salarié·e, intérimaire ou enseignant·e non nommé·e à minimum 50%
2. Fonctionnaire (ou enseignant·e statutaire) au moins 200 jours ou 8 mois par an
3. Enseignant·e nommé·e à minimum 60%

Il est aussi possible, sous certaines conditions, d’exercer une activité en complémentaire si :

1. Vous bénéficiez d’une indemnité pour cause d’invalidité par votre mutuelle
2. Vous recevez une allocation de chômage

À noter que même en tant qu’indépendant·e à titre complémentaire, vous devez vous affilier à une caisse d’assurances sociales pour travailleurs indépendants, payer des cotisations sociales trimestrielles et vous identifier auprès de la TVA (si vous êtes assujetti·e).

Si vous choisissez de travailler comme indépendant·e à titre complémentaire, vous pouvez compter sur un certain nombre d'avantages intéressants. Par exemple, vous continuez à acquérir des droits sociaux grâce à votre statut de travailleur salarié. Vous bénéficierez ainsi d’une prestation plus élevée en cas d’incapacité de travail ou quand vous prenez votre pension. Mais ce statut présente aussi des avantages en termes de cotisations sociales. Si vous gagnez moins de 1.815,41 euros par an, vous récupérez l'intégralité des cotisations versées.

Enfin, vous avez aussi la possibilité de déduire des frais professionnels forfaitaires si vous engagez peu de dépenses. Ce forfait s’élève à 30% de vos revenus (avec un plafond fixe), un avantage considérable.
Veillez toutefois à bien surveiller vos revenus. Comme le fisc additionne vos revenus d'indépendant·e et votre salaire lié à votre activité principale, vous risquez de vous retrouver dans une tranche d'imposition plus élevée. Il est donc recommandé de consulter un comptable.

Activité complémentaire ou principale, comment faire le bon choix ?

Il est évidemment important de rester raisonnable et de garder les chiffres à l’œil. Mais le choix du statut - indépendant à titre principal ou complémentaire - dépend aussi de votre situation professionnelle actuelle.

Vous rêvez d’être votre propre patron ? D'avoir la liberté de gérer votre temps comme vous le voulez ? De récolter les fruits de votre travail, même si cela implique de relever de nombreux défis ? Dans ce cas, le statut d'indépendant à titre principal est fait pour vous.

Ou au contraire, la possibilité de combiner un emploi fixe et le statut d'indépendant vous séduit ? Vous aimez disposer d'un filet de sécurité tout en développant votre projet personnel ? Dans ce cas, il est préférable de vous lancer comme indépendant·e en activité complémentaire.

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