Transporter et sécuriser l’énergie en Europe
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L’île Princesse Elisabeth est la toute première île énergétique artificielle au monde. Sa finalité ? Fournir de l'énergie éolienne et l'échanger avec d’autres pays européens. Un projet inspirant, combinant innovation et technologie tout en préservant la biodiversité.
8.802 km : c’est la longueur de l’ensemble des lignes et câbles haute tension gérés par Elia Transmission en Belgique. Elia veille à notre bon approvisionnement en harmonisant à tout moment la production et la consommation d’électricité.
Une île énergétique artificielle
Le gestionnaire de réseau Elia a lancé l'un des projets les plus ambitieux de son histoire : Princesse Elisabeth, une île artificielle productrice d'énergie. L’île est construite au cœur de la zone éolienne Princesse Elisabeth, qui s’étend sur 285 km². C’est la 2e zone éolienne de la mer du Nord belge construite en partant de zéro. Avec une capacité de 3,5 gigawatts, le nouveau parc éolien produira suffisamment d’électricité pour la consommation annuelle de 3,5 millions de foyers.
Catherine Vandenborre, CFO d’Elia : « L’île Princesse Elisabeth est un maillon important pour la réussite de la transition énergétique en Belgique. L’île remplit une double fonction. D’une part, l’électricité produite par les nouveaux parcs éoliens offshore alimentera le pays. D’autre part et à partir de 2030, nous relierons l’île à des parcs éoliens d’autres pays, pour être capable d'échanger de l’électricité avec eux. Notre pays aura ainsi accès à une énergie bon marché et renouvelable. Et c’est important pour nos industries à forte consommation d’énergie, qui passeront massivement des combustibles fossiles à l’énergie éolienne dans les 10 prochaines années. De plus, la Belgique contribuera de la sorte aux objectifs climatiques de l’Europe et à l’ambition de réaliser 300 gigawatts d’énergie éolienne offshore en mer du Nord d’ici 2050. »
La nature au cœur du projet
Emplacement, conception, exécution : Elia met tout en œuvre pour limiter au maximum les effets indésirables du projet sur l’environnement marin. « Mieux encore : nous avons fait le choix d'un projet incluant l’enjeu de la nature », explique Catherine Vandenborre. « En concertation avec divers experts, nous prenons des mesures concrètes pour protéger la biodiversité autour de l’île. Nous ajoutons par exemple des rebords aux murs anti- tempête extérieurs pour que la mouette, une espèce d’oiseau vulnérable, puisse s'y reposer et y couver. Sous la niveau de l'eau, nous avons pris diverses mesures pour créer un récif artificiel riche et diversifié, en mettant l’accent sur le retour de l’huître plate européenne. Nous avons choisi ces mesures en fonction de leur faisabilité technique et du retour positif supposé. »
Cocréation et innovation
Dans un projet de ce type incluant l'enjeu de la nature, il faut que toutes les parties prenantes et experts de la question collaborent étroitement et partagent leurs connaissances. « C'est un processus instructif pour tous les acteurs concernés », confirme Catherine Vandenborre. « Cette initiative illustre la volonté d'Elia de construire des infrastructures offshore de manière écologique. Les mers européennes vont devenir les centrales électriques du futur. En intégrant des mesures de préservation de la biodiversité dans le processus de conception et de construction, nous voulons renforcer et accélérer l'impact positif. Le projet de cocréation avec les experts a déjà fortement contribué aux avancées scientifiques dans ce domaine. Mais le travail n’est pas encore fini. Des programmes de monitoring nous permettent de suivre les mesures mises en place et de les adapter si nécessaire. »
Prêts pour le prochain coup de vent !
En tant que partenaire financier majeur, BNP Paribas Fortis soutient la transition d’Elia vers un système énergétique fiable, abordable et écologique. Notre banque a déjà financé 8 parcs éoliens en mer du Nord belge. Ils produisent un total de 2.200 mégawatts, soit l'équivalent de 2 à 3 centrales nucléaires. Le prochain projet ? De nouveaux parcs éoliens dans le secteur Princesse Elisabeth. Nous y participons en finançant des projets, pour lesquels les contrats liés et les flux de trésorerie soutiendront les emprunts.
