- 16/11/2020
Ces dernières années, Biotalys a travaillé dur au développement du premier produit phytosanitaire bio. Il sera d’abord lancé aux États-Unis. Via son Innovation Hub, BNP Paribas Fortis soutient l’entreprise dans ses besoins financiers et son expansion à l’étranger.
Biotalys veut introduire d’ici à la fin de l’année son dossier visant à autoriser la commercialisation de son premier produit, le fongicide bio BioFun-1, auprès de l’agence fédérale américaine compétente.
La jeune entreprise biotech a développé une alternative bio aux pesticides chimiques utilisés pour lutter contre le botrytis, un champignon que l’on retrouve notamment sur les fraises, les raisins et les tomates. Le produit de Biotalys peut par ailleurs prolonger la durée de conservation des produits. “Nous sommes vraiment des pionniers dans l’industrie biotech agricole”, souligne Hilde Revets, Chief Scientific Officer. “Nous innovons avec une technologie totalement inédite. Nous ne copions personne.”
Biotalys – connue auparavant sous le nom d’AgroSavfe – a vu le jour en 2013 en tant que spin-off de l’Institut flamand pour la biotechnologie (VIB). L’entreprise compte aujourd’hui 50 collaborateurs, dont 45 au siège de Gand. Une autre équipe travaille aux États-Unis afin de préparer la commercialisation du BioFun-1.
Avec ses nouveaux produits bio efficaces, à la fois plus sûrs pour l’être humain et pour l’environnement, l’entreprise biotechnologique espère conquérir une part substantielle du marché phytosanitaire et y remplacer les substances chimiques classiques. Le fait que les consommateurs et les gouvernements soient de plus en plus réticents aux pesticides chimiques rend de telles solutions tout à fait incontournables. “L’Union européenne est à la recherche de pesticides alternatifs: en ce sens, le Green Deal européen est une excellente chose pour nous”, sourit Luc Maertens, Chief Operating Officer.
Pourtant, l’entreprise biotech se tournera d’abord vers le marché américain. “ En Europe, il faut au moins trois à quatre ans pour obtenir un agrément, contre 18 mois aux États-Unis. Nous pourrons ainsi y lancer BioFun-1, notre premier fongicide bio, dès 2022.”
La fin de l’année promet donc d’être excitante pour le BioFun-1. “Mais nous ne sommes naturellement pas l’entreprise d’un seul produit”, nuance Hilde Revets. “Nous nous constituons un pipeline étendu de produits qui permettent de protéger les plantes et les cultures contre des champignons, bactéries et insectes importants.”
Pour Patrice Sellès, CEO de Biotalys, l’ancrage de ce pipeline est l’un des principaux défis qui se posent à son entreprise. “Comme pour chaque firme biotech, il faut consentir énormément d’efforts et d’investissements avant d’engranger des revenus suffisants pour assurer une autonomie totale. De plus, le secteur d’activité de la biotechnologie agricole, fait nettement moins parler d’elle que son pendant médical. Il nous faut donc démontrer au reste du monde que notre technologie recèle beaucoup de valeur elle aussi.”
L’entreprise n’en est pas moins soutenue par plusieurs investisseurs belges et internationaux. “Ils nous soutiennent dans notre croissance et comprennent que le développement d’un pipeline de produits exige de gros investissements. Nous en arrivons néanmoins au point où nous devons étudier les possibilités d’attirer des capitaux supplémentaires.” Ce sera l’un des challenges majeurs du nouveau CFO.
Au rang des partenaires dans ce processus, BNP Paribas Fortis accompagne l’entreprise biotech via son Innovation Hub. “Notre rôle est de proposer à Biotalys les solutions de financement nécessaires et de l’accompagner dans son expansion à l’étranger”, précise Koen, chargé de relations. “Tout récemment encore, nous lui avons fourni un financement pour le nouveau laboratoire. L’entreprise conserve ainsi suffisamment de liquidités pour se concentrer pleinement sur son cœur d’activité, le développement d’une biotechnologie verte très avancée.”
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