- 14/5/2025

Tout savoir sur le vélo électrique

7 min

Attention, emprunter de l’argent coûte aussi de l’argent.

Le vélo électrique : c’est quoi ?

Levons d’abord une confusion : quand on parle de « vélo électrique », on a généralement en tête le vélo à assistance électrique, ou VAE. Le « vrai » vélo électrique classique continue d’avancer, même si vous arrêtez de pédaler. Il s’apparente au cyclomoteur et tombe sous une législation différente. La distinction entre un vélo traditionnel et un vélo à assistance électrique, c’est le pédalage « assisté ». Cette assistance discrète et limitée ne dénature pas la fonction première du vélo, qui est de pédaler. Le VAE fonctionne avec une batterie rechargeable et un moteur électrique intelligent qui vous assiste ainsi jusqu’à 25 km/h maximum. S’ils peuvent paraître modernes et innovants, sachez que les prototypes ont été conçus avant que le Tour de France ne voie le jour.

Pourquoi choisir un vélo électrique ?

Avantages

• Bon pour la santé : comparé à d'autres engins de mobilité douce, le vélo électrique sollicite vos muscles puisqu'il ne fait que vous assister au pédalage quand vous le lui demandez. Vous êtes donc en mouvement, tout comme sur une bicyclette classique, mais avec la possibilité de réduire l'effort tout de même.
• Incite à abandonner la voiture : là où enfourcher son vélo peut vite décourager celles et ceux qui doivent parcourir des distances plus longues ou des itinéraires assez sportifs, le vélo électrique vous motivera et vous serez moins effrayé à l'idée de vous lancer dans de faux plats kilométriques. De quoi réfléchir à deux fois avant de sortir la voiture du garage.
• Offre un gain de temps, surtout en ville: les longues heures d'attente dans les embouteillages, vous connaissez ? Avec un vélo électrique, vous pouvez vous faufiler partout, pratique pendant les heures de pointe et dans le centre-ville. Sachant que les zones 30 se multiplient et qu'un VAE vous propulse à une vitesse de 25 km/h, pas sûr que la voiture reste l'alternative la plus rapide ! En plus, vous n'aurez plus besoin de tourner en rond pour chercher un emplacement de parking.
• S'adapte à votre rythme : les vélos électriques proposent plusieurs niveaux ou modes de conduite (tour, turbo, sport…). C'est vous qui choisissez l'effort que vous voulez fournir et la vitesse. Vous pouvez alors facilement alterner les trajets plus " sportifs " avec des ballades plus relaxantes, le tout en fonction de votre condition physique.
• Bien moins cher que la voiture : rouler à vélo électrique vous reviendra toujours moins cher que de rouler en voiture. Pas d'impôts ni de taxes, pas de parcmètre à nourrir et un prix d'achat beaucoup moins conséquent. Sans parler du carburant : là où l'essence et le diesel coûtent cher, la dépense en électricité reste négligeable (environ 1,5 euros tous les 1 000 km).
• Plus flexible que les transports en commun : s'il est rare que le bus vous dépose au pas de votre porte à 3 heures du matin ou que la gare se situe en face de votre lieu de travail, le vélo électrique vous emmène partout, porte à porte, à n'importe quelle heure.
• Écologique : si l'on tient compte de la production, de la maintenance et de l'électricité, le vélo électrique a un bilan carbone de 22 g CO2/km. Sachant que la voiture personnelle en produit 271 g/passager/km, le calcul est vite fait. Le VAE peut donc constituer une partie de la solution à la crise climatique, mais également à l'engorgement des villes.

Inconvénients

• Modèles assez lourds et encombrants : un vélo classique pèse entre 6 et 9 kg. Pour sa version électrique, comptez entre 15 et 30 kg. En cause ? Le poids des batteries et du moteur. Si la batterie est déchargée, pédaler sur un VAE à plat devient vite très fatigant. Un vélo lourd est aussi plus difficile à transporter ou à monter dans les escaliers.
• Cher à l’achat : le prix reste le principal frein pour beaucoup. Comptez entre 800 à 4 000 euros. Cela dit, si vous mettez les choses en perspective et additionnez les économies sur quelques années, il s’agit d’un très bon investissement.
• Plus coûteux en cas de réparations : non seulement le coût initial d’une bicyclette électrique est plus élevé que celui d’un vélo classique, mais les coûts de réparation peuvent l’être aussi s’il s’agit de la batterie ou du moteur qui tombe en panne.
• Attise les convoitises : 30 296 bicyclettes ont été volées en 2019 en Belgique. Et au vu de leur prix, les vélos électriques sont les nouvelles cibles des revendeurs illégaux. Il faut donc être extrêmement vigilant dès lors qu’on laisse son vélo sans surveillance, et penser à l’assurer.
• Quand il pleut, il pleut : là où la voiture et les transports garantissent d’être au sec, le VAE reste un vélo, et quand on roule à vélo sous la pluie, on est mouillé. La météo et les saisons peuvent également influer sur votre motivation à enfourcher l’engin, un facteur à prendre en compte pour les moins téméraires.

Sources : Ecoconso, Mobilité Wallonie.

Pour qui ?

Public cible

Le VAE est idéal pour tous ceux qui souhaitent profiter de ces nombreux avantages et penser écologie. Contrairement aux autres engins de déplacement personnel, son usage ne se limite pas à une conduite exclusivement citadine puisqu’il permet de parcourir de plus longues distances.

Il sera particulièrement intéressant pour les navetteurs qui veulent plus rapidement parcourir la distance entre leur domicile et leur lieu de travail sans avoir à combiner des transports en commun. Mais il est également très judicieux de l’utiliser en intermodalité : vous habitez trop loin de la station pour abandonner la voiture au profit du métro ? Roulez jusqu’à la station ! Enfin, il ravira les sportives et sportifs tout en rassurant ceux dont la condition physique a besoin d’un petit coup de pouce, c’est également pour ça qu’il fait fureur chez les personnes plus âgées.

Profil type

Selon une étude de Traxio Velo, 470 000 vélos ont été vendus en Belgique en 2019, et pas moins de 51 % étaient des vélos électriques. Si ces dernières années, le VAE était surtout populaire parmi les gens âgés de 50 à 60 ans dans un cadre récréatif, on constate une belle augmentation dans la tranche d’âge des actifs de 40 à 50 ans. Cela veut dire que son utilisation pour faire la navette grimpe en flèche. Vu son prix, il n’est toutefois pas recommandé pour des enfants ou de jeunes ados, sachant qu’il nécessite une conduite prudente, beaucoup de soin et une vigilance accrue. 

Source : O2O

Quel type de vélo électrique est fait pour vous ?

Les différents types de VAE

Il existe autant de types de vélos à assistance électrique que de vélos standards. À chaque vélo correspond une utilisation, un budget et un design. Vélos de ville ou de randonnée, VTT, vélos cargos, vélos rapides (Speed Pedelec)… Vous l’aurez compris, pour bien choisir, il faut comparer les offres. Mais avant tout, déterminer l’utilisation que vous en ferez en prenant en compte la distance que vous aurez à parcourir, la fréquence des trajets, la vitesse désirée et le type de trajets à effectuer.

Quel vélo pour quelle utilisation

• Pour effectuer des petits trajets en ville ou pour vous rendre au travail, un vélo électrique standard sera le compagnon idéal. Il permet déjà une vitesse jusqu’à 25 km/h.
• Si vous êtes friand d’intermodalité ou envisagez de devoir porter votre vélo à la main, optez pour un vélo pliant, compact, mais plus cher. Niveau poids, un vélo électrique léger pèse autour de 13 kilos, alors que certains peuvent aller jusqu’à 25 kg.
• Pour transporter des courses lourdes ou vos enfants, le vélo électrique cargo reste le meilleur choix puisqu’il permet d’y installer plusieurs sièges.
• Pour les trajets plus extrêmes, il existe des VTT électriques ou des vélos électriques de course. Si l’itinéraire s’avère cabossé, optez pour des suspensions avant et arrière et de gros pneus épais.
• Pour de très longs trajets, orientez-vous plutôt vers un Speed Pedelec, plus rapide, ou un modèle avec une grosse batterie, voire deux batteries embarquées.

Critères à analyser

Outre le type de vélo, il y a d’autres paramètres qui entrent en compte pour déterminer votre choix. Le prix, bien entendu, mais surtout la mécanique, à savoir le moteur, la batterie et l’assistance.

Il existe deux types de moteurs sur les vélos électriques : ceux dans la roue (avant ou arrière) et ceux placés au centre. Un moteur central vous offrira une meilleure stabilité et tenue de route, et se révèle le plus efficace. Évidemment, il coûte plus cher. La puissance du moteur va également influencer la conduite. Plus elle est élevée, plus le pédalage sera facilité quand nécessaire.

Concernant la batterie, la majorité des modèles disponibles sont équipés d’une batterie lithium-ion. La caractéristique la plus importante est sa capacité, donnée en Wh (watt-heure). Plus elle est élevée, plus le vélo aura une grande autonomie. Ce qui veut dire moins de recharges et de plus longues distances. En pratique, l’autonomie d’un vélo électrique va de 40 à 100 km.

L’assistance au pédalage fonctionne soit par capteur de mouvement, soit par capteur de force. Le capteur de mouvement ne prend pas en compte votre rythme de pédalage et met un peu de temps à s’activer. Le système avec capteur de force enclenche directement l’assistance et l’augmente progressivement. C’est plus intuitif et régulier, donc idéal pour ceux qui doivent faire de fréquents arrêts, par exemple aux feux rouges ou dans des zones où la circulation est dense.

Quelles sont les obligations légales ?

Le VAE classique (25 km/h)

C’est celui que vous croisez le plus souvent. La puissance de son moteur est limitée à 250W, l’assistance doit se couper à partir de 25 km/h et ne fonctionner que si vous pédalez en même temps. Il est assimilé à un vélo « normal » par la législation européenne et doit donc respecter les mêmes règles du Code de la route. De même, vous n’êtes pas obligé de porter un casque, d’avoir le permis ou de vous assurer (même s’il est recommandé de contracter à minima une RC familiale).

Le Speed Pedelec (45 km/h)

C’est un vélo électrique dont le moteur peut atteindre 4 000 W. L’assistance se coupe à 45 km/h et ici aussi, l’assistance ne fonctionne que si on pédale en même temps. Dès ce palier atteint, il est assimilé à un cyclomoteur (de type mobylette) et d’autres obligations légales entrent en jeu : casque obligatoire, avoir minimum 16 ans et le permis de conduire cyclomoteur (AM) ou le permis B et immatriculer le véhicule. Un tel vélo ne peut en principe pas circuler sur les pistes cyclables, sauf si des panneaux additionnels l’y autorisent.

Quel budget prévoir et comment financer ?

Budget

Pour l’achat d’un vélo à assistance électrique, l’offre commence aux alentours de 800 euros. Il s’agit généralement de modèles avec moteur dans la roue et batterie dans le porte-bagage. C’est autour de 1 600 euros que vous aurez le plus de choix et un rapport qualité-prix intéressant. Les modèles dernier cri tablent autour des 4 000 euros. Sans compter le Speed Pedelec, qui varie entre 3 000 et 10 000 euros. Le prix est souvent un indicateur de performance, de longévité et de confort, mais parfois il s’agit aussi d’un effet de mode. N’oubliez pas de comparer les avis en ligne, de définir ce dont vous avez vraiment besoin et de vous renseigner en magasin.

Au prix d’achat, il ne faut pas oublier d’ajouter les coûts d’utilisation. On entend par là les éventuels entretiens et réparations ainsi que l’électricité nécessaire à la recharge. Enfin, le budget pour bien s’équiper et rouler de façon sécurisée n’est pas à négliger non plus : casque éventuel, sacoches, vêtements de pluie, cadenas, assurances ...

Comment financer ?

Si ces sommes vous font peur, dites-vous que le vélo électrique est un investissement rentable sur le long terme. Pour vous aider à financer votre envie d’une mobilité plus douce, il y a trois pistes à explorer :

• Se renseigner sur les primes : certaines communes, provinces ou Régions offrent une prime ou une aide à l’achat d’un vélo électrique neuf. Le montant octroyé varie généralement entre 50 et 250 euros, mais peut grimper jusqu’à 505 euros en Région Bruxelloise si vous abandonnez votre plaque de voiture (prime Bruxell’Air).
• Faire jouer l’indemnité vélo auprès de votre employeur : comme pour la voiture, un employeur peut participer aux frais de transport de ses employés cyclistes. Ce n’est pas une obligation, mais beaucoup y concèdent puisque le vélo n’a que du positif, aussi bien pour la planète que pour le moral. Cette indemnité peut aller jusqu’à 0,24 euro/km, et la bonne nouvelle, c’est qu’elle n’est pas soumise à l’impôt.
• Contracter un prêt intéressant : pensez aux prêts octroyés par les banques*. La mobilité douce est avant tout un moyen de mieux vivre ensemble et de respecter la planète. Les banques ont donc tout avantage à plébisciter ces moyens de transport et à aider les Belges dans leur acquisition grâce à des prêts avantageux spécialement prévus pour financer des achats écologiques et de mobilité douce.

Sources : Lez Brussels, Ecoconso.
*Sous réserve d’acceptation de votre demande.

Assurez-vous d’être bien protégé

Équipements

Même si vous en prenez le plus grand soin, vous risquez d’être amené à laisser votre vélo quelques instants en extérieur. Vu la valeur de ces bolides, ils suscitent de fortes convoitises. La solution ? Un très bon cadenas, voire deux. Ne lésinez pas sur la qualité de votre antivol, même si c’est un investissement conséquent (aux alentours de 100 euros). Privilégiez les cadenas en acier de type U, à chaîne ou encore pliables, et agréés ART avec minimum 2 étoiles. Ils sauront résister aux pieds-de-biche ou aux pinces. Attachez toujours votre vélo à un élément fixe, même chez vous. Les vols dans les caves et garages se multiplient et cela reste un bon réflexe à avoir. Pour les plus geeks, un tracker GPS caché, installé sur le vélo, peut également être une solution de sécurité supplémentaire.

Assurances

Même les meilleurs cadenas du monde ne suffisent parfois pas à protéger votre vélo d’un voleur motivé, tout comme une conduite prudente ne supprimera jamais totalement le risque d’accident. Vu son prix élevé et l’attachement affectif qui se développe, souscrire à une assurance reste un point essentiel même si les engins qui ne dépassent pas 25 km/h n’ont pas d’obligations à ce niveau. Mais quelle assurance ?

En cas d’accident où vous êtes fautif, les dommages aux tiers seront pris en charge par votre assurance familiale. Attention : si vous êtes le seul fautif ou que le tiers n’est pas connu, vous ne serez pas indemnisé… À moins de souscrire à une assurance pensée sur mesure pour les deux roues  ! Le plus malin, c’est de contracter une assurance qui prendra tout en charge : dégâts matériels en cas d’accident, garantie vol et garantie assistance en cas de pépin. 

Avec cette assurance, vous pouvez également couvrir les dommages corporels subis après un accident avec un vélo ou un appareil de locomotion. Si vous préférez être couvert pour tous les accidents et pas seulement pour les accidents en vélo ou appareil de locomotion, choisissez notre assurance distincte Top Accidents pour vous protéger, protéger vos enfants ou toute votre famille. Comme ça, vous roulez l’esprit léger.