- 5/8/2024

La crémation moins polluante

3 min

IGS Westlede est le premier crématorium en Flandres à opter pour la crémation électrique. L’entreprise réduit ainsi ses émissions de CO2 de moitié et consomme beaucoup moins d’énergie.

En Flandres, les crématoriums relèvent de la compétence des pouvoirs publics et non d’acteurs privés tels que les pompes funèbres ou les funérariums. En Flandre-Orientale, c’est l’intercommunale « Intergemeentelijke Samenwerking Westlede » qui se charge des crémations depuis ses installations de Lochristi, Saint-Nicolas et Alost.

« Nous pratiquons 12.500 crémations par an, soit un quart de toutes les crémations flamandes et 16% des crémations sur l’ensemble du pays », explique Sven De Backer, son directeur général. « Nous organisons aussi 4.500 cérémonies chaque année. Au total, nous accueillons 400.000 visiteurs. Enfin, nous fournissons également environ 100.000 repas funéraires. Nous disposons pour tout cela d’une équipe de septante collaborateurs, dont bien sûr une importante équipe technique, mais aussi un département chargé des cérémonies et du catering. »

Moins d’émissions de co2

La crémation est moins dommageable pour l’environnement qu’une sépulture traditionnelle, car elle mobilise moins de terrain. En revanche, les incinérateurs consomment évidemment beaucoup d’énergie. C’est une réalité bien connue d’IGS Westlede qui  adhère aux objectifs climatiques des Nations Unies, de l’Europe et de la Flandre. « D’ici à 2030, nous souhaitons émettre 45% de CO2 en moins par rapport à 2015 », déclare Sven De Backer. « Nous y parviendrons en remplaçant les lignes de crémation au gaz de Lochristi par des lignes électriques. Nous produirons notre propre énergie à l’aide de panneaux solaires. Grâce à ce changement, nous émettrons 600 tonnes de CO2 en moins ; nous pourrons ainsi atteindre nos objectifs climatiques pour 2030. » Et cette transition est bien engagée : une première ligne fonctionne déjà à l’électricité et, d’ici à la fin de l’année prochaine, toutes les lignes devraient avoir effectué cette transition. »

Accélération

Ces opérations de renouvellement se sont accélérées lorsque la crise énergétique a éclaté et que les prix du gaz ont été multipliés par quatre, voire six. « Il s’agit bien sûr d’une conversion majeure. Nous devons adapter nos installations périphériques, notamment en renforçant le réseau à haute tension. La totalité de l’opération a nécessité un investissement de 5,5 millions d’euros. Mais BNP Paribas a vraiment réfléchi avec nous à ce projet. Ce projet s’inscrivait parfaitement dans leur stratégie visant à accompagner les entreprises dans leur transition durable et marque le début d’une belle collaboration », explique Sven De Backer.

Des actions dans différents domaines

À Saint-Nicolas et à Alost, IGS Westlede a aussi pris les choses en main. « À mesure que le nombre de crémations quotidiennes augmente, la consommation de gaz diminue. Nous adaptons notre système de planification pour optimiser l’utilisation des lignes de crémation alimentées au gaz. Il est ainsi possible de réduire la consommation de gaz de l’ordre de 20 à 25%. À long terme, nous misons aussi sur des actions visant à rendre nos bâtiments plus neutres sur le plan climatique. En outre, nous recevons 200.000 visiteurs par an à Lochristi, soit 50.000 à 75.000 voitures sur le parking. Là aussi, nous pouvons agir. Je pense notamment à des bornes de recharge et à une meilleure infrastructure pour les cyclistes. Et j’espère que De Lijn adaptera ses itinéraires, pour qu’un arrêt soit installé devant nos établissements », lance Sven De Backer.

“En passant du gaz à l’électricité, nous émettrons 600 tonnes de CO2 en moins”

“Nous adaptons notre système de planification pour optimiser l’utilisation des lignes de crémation alimentées au gaz.”

Sven De Backer, Director IGS Westlede