- 26/6/2025

Cybersécurité : ça vous concerne aussi

5 min

Les cyberrisques sont un véritable problème, et la sécurité un vrai besoin. BNP Paribas Fortis analyse avec les entrepreneurs belges la nécessité d’investir dans la sécurité en ligne des entreprises.

Si votre entreprise belge exerce des activités en ligne, vous avez chaque année 1 chance sur 2 de devoir affronter une cyberattaque. C’est ce qu’annonce clairement VLAIO, l’Agence Flamande Innovation et Entrepreneuriat, dans son dernier rapport. Et pourtant, de nombreux entrepreneurs ne sont pas encore conscients du risque qu’ils courent. Pour nombre d’entre eux, la cybersécurité ne devient un problème qu’au moment où ils détectent une attaque... et constatent les dommages qui en découlent pour leur entreprise.

Et dans ce domaine, BNP Paribas Fortis est tourné vers l’avenir, aux côtés des entrepreneurs. Sabine De Maere, responsable du département Aides publiques chez BNP Paribas Fortis, explique : « La cybersécurité est un défi de plus en plus important pour les entreprises belges. Elle est essentielle pour leur avenir et pour celui de notre économie. C’est là que notre banque se démarque. Nous croyons fermement à la synergie entre investissements et subventions. Nous aidons nos entrepreneurs à demander des aides publiques et à les lier à nos options de crédit. Nous leur permettons ainsi de franchir le pas pour aller vers des solutions de sécurité. »

Différences régionales

Des experts passionnés comme Rita Dos Santos Aguilar, Experte Aides publiques pour la Wallonie, et Xavier Reul, Expert Aides publiques pour Bruxelles chez BNP Paribas Fortis, accompagnent les entreprises dans leurs demandes de subventions à Bruxelles et en Wallonie. Tout comme Sabine De Maere, ils constatent que, dans le monde de l’entreprise, la Région flamande, la Région wallonne et la Région bruxelloise n’abordent actuellement pas la cybersécurité de la même manière.

Sabine De Maere : « En Flandre, les entreprises peuvent faire appel à des subventions pour des trajets d’amélioration en matière de cybersécurité. Ainsi, VLAIO subventionne le coût d’un accompagnement externe en matière de cybersécurité à concurrence de 50% pour les PME, les entreprises de travail adapté et les ASBL. Les autres entreprises peuvent compter sur une subvention allant jusqu’à 35% de son coût. »

Xavier Reul : « La Région bruxelloise propose aux entreprises une aide pouvant aller jusqu’à 10.000 € pour la sécurisation de leur système IT. Cela représente 25 à 70% de l’investissement. »

La Wallonie propose un cyberscan via 1890.be, un hub dédié à l’entrepreneuriat. Après avoir rempli un questionnaire, les entrepreneurs reçoivent des conseils sur la cybersécurité et profitent d’un accompagnement. C’est notamment possible grâce à un système de chèques-entreprises pour la cybersécurité : les entreprises peuvent ainsi demander à des spécialistes de réaliser un audit de leurs activités en ligne pour détecter les éventuels problèmes de sécurité. La Wallonie offre aussi une aide financière (limitée).

Rita Dos Santos Aguilar : « En ce qui concerne l’aide à l’investissement en Wallonie, il n’y a pas d’aide permettant de se protéger contre les cyberattaques. Mais il existe des subventions à l’investissement pour l’achat de logiciels, de licences et pour les coûts d’implémentation qui y sont liés. Bien entendu, ce sont en soi des armes dans la lutte contre les cyberattaques. Mais le développement informatique, les dépenses de mise à jour, les coûts de maintenance et les sites web ne font pas partie de la liste des investissements éligibles aux subventions. Il y a donc encore du pain sur la planche. »

La parole aux cyberexperts

Jan Populaire a aisément franchi le parcours menant l’expertise financière au know-how cyber. Pendant des années, il a coordonné la Cyber Security Awareness au sein de BNP Paribas Fortis. Aujourd’hui, il propose via Psybersafe une formation à la cybersécurité facilement accessible et accompagne les entreprises sur la voie de la cybersécurité. Jan est aussi président du Focus Group Awareness au sein de la Cyber Security Coalition belge, dont BNP Paribas Fortis est un partenaire structurel.

Selon Jan Populaire, la sensibilisation à la cybersécurité est plus forte dans les grandes entreprises, mais un peu moins dans les PME : « Les grandes entreprises – celles qui emploient au moins environ 150  collaborateurs – engagent beaucoup plus souvent une personne dédiée à cette sécurisation spécifique, et elles en ont généralement aussi un responsable pour cette question. Nous constatons souvent que le responsable RGPD – traditionnellement un juriste – a aussi la cybersécurité dans ses responsabilités, ce qui n’est pas idéal. Le responsable IT est aussi souvent un choix logique. Les PME qui sont conscientes des risques qu’elles encourent choisissent souvent un partenaire externe pour gérer ces risques. Ou elles estiment qu’il s’agit d’un problème qui doit être résolu par leurs fournisseurs. »

Selon le cyberexpert, c’est un problème qui reste sous-estimé, malgré les risques de plus en plus importants pour les entreprises. Jan Populaire : « Une cyber-assurance coûte moins cher que l’omnium d’une voiture. Et dans le même temps, le risque qu’une entreprise soit exposée à une cyberattaque est à tout le moins 40 fois supérieur au risque d’incendie. Aucun chef d’entreprise ne remet en question l’utilité d’une assurance incendie, mais la cyber-assurance n’est bien souvent même pas envisagée. C’est parce que monde de l’entreprise et celui de la finance et des assurances sont étroitement liés qu’on constate que le développement de produits d’assurance spécifiques est lent, précisément à cause du manque d’intérêt du marché. »

Et pourtant, les conséquences d’une cyberattaque ne sont pas minimes, quelle que soit l’entreprise concernée. Jan Populaire : « Cela entraîne très vite plusieurs jours d’arrêt complet, une sérieuse perte de données et parfois financière. Mais l’atteinte à l’image est aussi un facteur à ne pas sous-estimer. »

Le cyberexpert conseille donc à chaque entreprise, en plus de prendre davantage conscience du problème, d’entreprendre un certain nombre d’actions de base : « Tout le monde devrait commencer par élaborer des plans, des scénarios à déployer en cas de problème. Posez-vous ces questions  : quels sont les points faibles de mon entreprise ? Mes collaborateurs ont-ils reçu une formation minimale sur ce problème ? Qu’est-ce que je fais s’il se passe quelque chose dans ma chaîne d’approvisionnement ? Ou si ma gestion des stocks est soudainement perturbée ? Ai-je des back-ups qualitatifs pour remédier au problème ? Et si je ne peux pas résoudre cela moi-même, qui m’aidera ? Répondre à ces questions, c’est déjà définir des étapes concrètes menant à la solution. Mais encore une fois, cette prise de conscience est de plus en plus cruciale. »

Un appel aux entrepreneurs

Sabine De Maere conclut : « La cybersécurité, ce n’est pas un coût, mais bien un investissement sur la croissance. Aujourd’hui, il est essentiel que les chefs d’entreprise investissent dans la cybersécurité. N’attendez pas qu’il soit trop tard. Profitez des aides publiques disponibles et assurez-vous que votre entreprise résiste aux cybermenaces toujours plus complexes. BNP Paribas Fortis est votre partenaire pour vos projets d’investissement, et nous définissons avec vous le mix de financement idéal pour soutenir vos projets. »

Liens utiles

Le Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB) propose via son site web une série d’outils et de ressources utiles aux entreprises et organisations en Belgique.

Le site web de la Cyber Security Coalition belge propose aussi des outils gratuits pour aider les PME à mettre au point leur cybersécurité. BNP Paribas Fortis est un partenaire structurel de l’organisation, qui rassemble le monde académique, les pouvoirs publics et le secteur privé pour renforcer la cyberrésilience en Belgique.

Avec le soutien de l’Union européenne, le SPF Économie propose environ 25 services gratuits pour les PME belges (www.mapmecybersecurisee.be – NL mijnzaakcyberveilig.be).