Préoccupation principale : la lumière

Henri-Victor Wolvens (Bruxelles, 1896 – Bruges, 1977)

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« Les Patineurs », 1933

« Après-Midi au Zoute », 1964

Huile sur toile, 80 x 100 cm et 80 x 120 cm

Henri-Victor Wolvens est un personnage à part dans la peinture belge du XXe siècle. À l’origine, il peignait des paysages urbains, des gares, des ports, la plage, mais aussi des personnages marginaux. Il a été influencé par ses contemporains James Ensor et Constant Permeke.

Au fil des ans, il peindra de plus en plus souvent la mer, comme en attestent d'ailleurs ses œuvres les plus connues. Il est passionné par la lumière mystérieuse qui en émane et par le jeu subtil de l’eau et de l'air, de la mer, des vagues et de la plage. Il en va de même avec l’animation de la côte pendant les vacances. Wolvens a toujours puisé son inspiration dans son environnement proche.

SAUVAGE

Son œuvre oscille entre réalisme, expressionnisme et luminisme. Elle annonce en quelque sorte l'abstraction lyrique, voire même l'action painting. Wolvens est en ce sens un artiste moderne et innovant. Il crée des compositions avec des traits vigoureux et spontanés et un sens quasi inné de toutes les formes de lumière. Sa technique évolue au fil des ans. Il manie le pinceau à gros traits, parfois un peu sauvages.

Avec le couteau à peindre (qui sert en principe à mélanger les couleurs sur la palette), il applique directement les couleurs à la sortie du tube. Cette technique lui permet de sculpter le mouvement des vagues, des feuilles, de l’eau, des fontaines... La lumière est omniprésente dans ses peintures. Pour Wolvens, la lumière représente l’âme immortelle de l’art.

DEUX ŒUVRES

Nous voyons dans cette salle l’évolution qu’Henri-Victor Wolvens a connue : Les Patineurs est l’une de ses premières œuvres de 1933. Le paysage hivernal se prête bien sûr parfaitement à sa palette de couleurs de l’époque, elle est encore très sombre. La peinture est déjà épaisse et contribue à suggérer le mouvement des patineurs.

L'œuvre Après-Midi au Zoute, plus tardive, qu’il a peinte près de 30 ans plus tard, est imprégnée de lumière et de gaieté. Nous observons également la présence de nombreux petits détails. Il utilise aussi ses drapeaux typiques que l'on retrouve dans bon nombre de ses œuvres.

« Peinture bien-aimée, amie trompeuse. Il faut donner beaucoup pour obtenir un petit rien, mais ce petit rien est énorme !... J’ai fondé mon art sur la vie... la lumière... l’amour... l’amour est éternel... » C’est en ces mots que le peintre Henri-Victor Wolvens parlait de son œuvre en 1956.